Maïs doté d’un caractère de protection contre les insectes
Identification
La larve de la légionnaire d’automne peut causer des dommages au maïs à différents stades de croissance en mangeant les
tissus des feuilles et des épis. On la reconnaît à son corps lisse, de couleur brun clair, vert foncé ou noirâtre, et
aux trois rayures longitudinales jaunes et à la bande foncée sur son dos. Il y a aussi une large bande sinueuse jaune,
tachetée de rouge, adjacente à la bande foncée. Les jeunes larves ont un corps vert foncé et une tête noire. On les
retrouve généralement en groupes sur les plants. Les larves possèdent quatre paires de fausses pattes abdominales ainsi
qu’une autre paire de fausses pattes près de leur postérieur1. À la fin de leur développement, les larves mesurent
environ 4 cm (1,5 po)2.
La larve du légionnaire d’automne, la larve de la légionnaire uniponctuée, le ver de l’épi du maïs, le ver gris
occidental du haricot, la pyrale du maïs et la pyrale du sud-ouest sont souvent confondus. L’identification précise est
cruciale aux décisions de gestion. Pour différencier la larve du légionnaire d’automne des autres espèces, examiner la
tête de la larve.
- La larve du légionnaire d’automne a une marque blanche saillante en forme de « Y » entre ses yeux. Son corps est
beige, vert ou presque noir.
- La tête de la larve de la légionnaire uniponctuée est grise ou brun verdâtre et est réticulée.
- La tête du ver de l’épi du maïs est généralement orange et elle n’a pas de marque en forme de « Y ». Cette larve est
vert pâle, brun rosé ou presque noire. Les jeunes larves sont vert pâle presque translucides et solitaires. Elles ont
des bandes pâles et foncées le long de leur corps ainsi que des bandes doubles foncées au centre du dos. Leur corps est
couvert de tubercules d’où sortent deux ou trois poils raides.
- Le ver-gris occidental du haricot est brun clair avec des taches subtiles en forme de losange sur le dos et deux
larges bandes noires derrière sa tête
- La pyrale du sud-ouest est blanc terne avec des points noirs surélevés.
- La pyrale du maïs a un corps lisse, blanc sale, qui peut prendre une teinte rosâtre et qui compte de nombreux points
foncés répartis sur ses flancs et son dos. Sa tête est brun foncé ou noire.
Légionnaire d’automne.
Ver de l’épi du maïs
Pyrale du maïs
Légionnaire uniponctué
Ver-gris occidental du haricot
Pyrale du sud-ouest
Cycle de vie
La légionnaire d’automne ne peut pas survivre là où le sol gèle. Après avoir passé l’hiver dans le Sud du Texas, dans le
Nord du Mexique ou dans le Sud de la Floride, les adultes migrent vers le nord pendant la saison de croissance3,4. La
femelle pond des masses de 50 à 150 œufs sphériques sur les feuilles1. Le cycle de vie dépend des températures. Les
larves éclosent une semaine plus tard et se déplacent vers le cornet pour se nourrir5. Le stade larvaire dure environ 30
jours3.
Dommages
Les femelles recherchent les cultures semées tardivement qui sont au stade cornet pour y pondre leurs œufs. Les jeunes
larves enlèvent la couche supérieure de la feuille et mangent l’intérieur de la feuille, causant de petits trous. Les
larves continuent de s’alimenter dans le cornet. Lorsque les feuilles se déploient, elles sont en lambeaux (figure 2).
Les larves s’alimentent pendant la journée, surtout tôt le matin et en fin d’après-midi, consommant des quantités
importantes de tissus foliaires. On peut les retrouver enfouies profondément dans le cornet où elles sont souvent
protégées par leurs excréments brun jaunâtre.
Figure 2. Dommages sévères causés par l’alimentation de légionnaires d’automne.
Dommage aux épis causés par l’alimentation des larves6
Les larves de la légionnaire d’automne accèdent à l’épi en pénétrant par le côté de l’épi, contrairement au ver de l’épi
du maïs. Les larves peuvent également entrer par la base de l’épi. Elle se nourrissent sur les côtés de l’épi et elles
peuvent également creuser des tunnels dans l’épi. Elles ressortent généralement à la base de l’épi, laissant des trous
ronds dans l’enveloppe. Elles peuvent infester le maïs du stade de la formation de la panicule au stade pâteux. Elles se
nourrissent des panicules, des jeunes épis et des hampes, pouvant également former des tunnels dans les tiges. Les
infestations graves où les larves se nourrissent des grains peuvent entraîner des pertes de rendement. Les pertes de
rendement peuvent également être le résultat de la chute des épis et de la verse causées par les larves qui se
nourrissent dans les hampes et les tiges4.
Dépistage
Il existe une corrélation entre le nombre de masses d’œufs trouvées sur les feuilles et la gravité des dommages et les
pertes de rendment7. Toutefois, le dépistage de la légionnaire d’automne peut s’avérer difficile. Les dommages causés
par les jeunes larves ressemblent à des plaques semi-transparentes appelées « fenêtres » et à des petits trous dans les
feuilles. Les larves plus âgées peuvent laisser les feuilles en lambeaux. À mesure que les épis se développent, les
larves se déplacent des cornets vers les épis où elles endommagent les grains. En présence de cornets endommagés,
inspecter 20 plants consécutifs à cinq endroits différents dans le champ1,2,3,5. Examiner les cornets en déroulant les
feuilles pour compter les larves. Commencer le dépistage au moment du développement des panicules ou de l’apparition des
soies. Inspecter les panicules en développement et les très petits épis pour trouver de grosses larves. Poursuivre le
dépistage jusqu’à ce que les soies brunissent.
Traitements insecticides
Si le maïs n’est pas doté d’un gène Bt (Cry1F) offrant une protection contre la légionnaire d’automne, un traitement
insecticide peut être envisagé. Toutefois, un tel traitement devrait être effectué seulement lorsque le seuil économique
est atteint. Le seuil économique varie d’une région à l’autre et dépend de l’état de la culture. Un traitement peut être
envisagé lorsque 50 % des plants sont infestés de larves vivantes (sans œufs de parasites) de moins de 2,5 cm (1 po)5.
Consulter un agronome local pour connaître les seuils économiques régionaux. Les parasites des légionnaires et autres
insectes bénéfiques peuvent contribuer à maintenir les infestations automnales sous le seuil économique. Avant de
procéder à un traitement, inspecter les larves pour voir si des œufs blancs de mouches parasites se trouvent derrière
leurs têtes.
Tout traitement insecticide devrait être effectué avant que les larves atteignent 3 cm (1,25 po) et qu’elles s’enfoncent
profondément dans le cornet ou qu’elles pénètrent dans les épis de plants plus développés2. Les insecticides ne sont pas
efficaces si les larves sont déjà enfoncées dans le cornet et que leurs excréments bloquent les tunnels d’alimentation
qu’elles ont creusés. La bouillie devrait être pulvérisée à haute pression, en utilisant 280 litres à l’hectare ou 40
gallons à l’acre, à l’aide d’un pulvérisateur terrestre.
Summary
Les dommages causés par la légionnaire d’automne entraînent des pertes de rendement évaluées à des centaines de millions
de dollars de chaque année7. Les hybrides dotés d’un caractère de protection contre la légionnaire d’automne aident à
réduire les pertes. Toutefois, il est important d’identifier correctement les espèces d’insectes responsables des
dommages afin de les gérer adéquatement cette année et dans la prochaine culture de maïs.
Sources
1 Bessin, R. 2019. Fall armyworm in corn. University of Kentucky – Lexington. Entfact-110.
2 2009. Fall armyworm Spodoptera frugiperda Smith. Purdue University. https://extension.entm.purdue.edu/fieldcropsipm/insects/fall-armyworm.php.
3 Capinera, J.L. 2020. Fall armyworm featured creatures. University of Florida. https://entnemdept.ufl.edu/creatures/field/fall_armyworm.htm
4 Porter, P., Cronholm, G.B., Parker, R.D., Troxclair, N., Patrick, C.D., Morrison, P., and
Archer, T.L. 2002. Managing
insect and mite pests of Texas Corn. Texas A&M University System. B-1366.
5 Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des aAffaires rurales. Guide agronomique des grandes cultures -
publication 811F, chapitre 15 : Insectes et animaux nuisibles aux grandes cultures. http://www.omafra.gov.on.ca/french/crops/pub811/pub811ch15.pdf
6 Estes, K. 2016. Corn earworm, European corn borer, fall armyworm, or western bean cutworm:
Which one is causing the
injury I’m finding on my corn ears? University of Illinois at Urbana-Champaign. https://farmdoc.illinois.edu/field-crop-production/uncategorized/corn-earworm-european-corn-borer-fall-armyworm-or-western-bean-cutworm-which-one-is-causing-the-injury-im-finding-on-my-corn-ears.html.
7 Cruz, I. and Turpin, F.T. 1983. Yield impact of larval infestations of the fall armyworm
(Lepidoptera: Noctuidae) to
midwhorl growth stage of corn. Journal of Economic Entomology. Vol. 76. Pages 1052-1054.
Sources Web vérifiées le 16 juillet 2021.
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TOUJOURS LIRE ET SUIVRE LES DIRECTIVES SUR LES ÉTIQUETTES. La performance peut varier d’un endroit à l’autre et d’une
année à l’autre, compte tenu des variations locales des conditions de croissance, de sol et de climat. Dans la mesure du
possible, les producteurs devraient évaluer les résultats obtenus à plusieurs endroits et sur plusieurs années et
devraient tenir compte des conditions dans leurs propres champs.
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