Alors qu’arrive le printemps, l’une des nombreuses tâches pour lesquelles vous devez vous préparer concerne les applications contre les mauvaises herbes, contre les maladies, ou les deux. Troy Basaraba, représentant de Bayer, développement de marché, propose dix conseils aux producteurs pour qu’ils se préparent.
- Bien connaître son ennemi. La première chose qu’un producteur doit savoir avant de prendre une décision concernant l’application est de comprendre à quoi il doit s’attaquer au champ. Visez-vous les graminées? Les mauvaises herbes à feuilles larges? Quelle est leur taille? Effectuez-vous une application pour lutter contre les maladies? « Les producteurs doivent connaître leur ennemi et par conséquent connaître le meilleur moyen pour régler le problème », dit Troy Basaraba. « Par exemple, si vous cherchez à éliminer la renouée liseron au stade de 2 à 3 feuilles, votre approche sera différente qu’au stade de 8 feuilles. »
- Bien connaître les produits. Même si cela peut paraître évident, il faut se renseigner sur les différents produits de protection des cultures offerts sur le marché avant de procéder à une application, qu’il s’agisse du mode d’action, d’un produit offrant une protection de contact ou systémique, ou de l’incidence du milieu, de la température et du volume d’eau sur le produit. Vous devez également connaître la période propice à l’application et savoir quand vous verrez les effets du produit appliqué. L’utilisation d’outils numériques pour effectuer le suivi des taux d’application et choisir le moment de l’application peut se révéler essentielle pour avoir le portrait complet des résultats de votre application.
- Effectuer un dépistage. « Le dépistage permet de savoir à quelle situation vous faites face dans vos champs », déclare Troy Basaraba. Les outils comme l’imagerie par satellite peuvent aider à effectuer le suivi de vos champs au cours de la période précédant l’application. Cela vous permettra de connaître le stade de la culture et des mauvaises herbes et vous indiquera également le meilleur moment pour effectuer une application avec le produit que vous utilisez. »
- Choisir le volume d’eau. Le volume d’eau adéquat dépend du produit que vous utilisez. Un produit dont le mode d’action offre une protection de contact nécessite une quantité d’eau supérieure à un produit qui offre une protection systémique. La réussite d’une application de fongicide dépend beaucoup de la qualité de la couverture, ainsi, il est crucial d’utiliser des volumes d’eau supérieurs. Assurez-vous que le volume d’eau que vous utilisez correspond bien au produit utilisé. En cas de doute, effectuez des tests. Les plateformes de registres numériques constituent un excellent moyen de tester les divers volume d’eau et pour comprendre l’incidence réelle du volume d’eau approprié.
- Déterminer la taille optimale des gouttelettes. « La taille de gouttelettes doit être soigneusement équilibrée », ajoute Troy Basaraba. « Les gouttelettes fines donnent une excellente couverture, mais elles sont extrêmement susceptibles à la dérive. Quant aux grosses gouttelettes grosses, elles peuvent aider à contrôler la dérive, mais vous devez sacrifier l’étendue de la couverture. Pour l’application d’un herbicide et d’un fongicide sur les cultures, nous visons une taille de gouttelettes d’environ 250 à 350 microns ou de grosses gouttelettes pour obtenir un équilibre entre les deux objectifs. »
- Sélectionner la buse. Troy Basaraba suggère de choisir une buse adaptée à la taille des gouttelettes souhaitées. « Il existe de nombreuses bonnes buses sur le marché, et bon nombre d’entre elles fonctionnent bien pour faire le travail », il ajoute. « Vous devez choisir la buse qui procure la plage d’action idéale. »
En utilisant la meilleure taille de buse, vous pourrez avancer à une vitesse adéquate pour obtenir une bonne couverture avec la pression dont vous avez besoin pour obtenir la taille de gouttelettes que vous avez sélectionnée. Troy Basaraba suggère de vérifier les tableaux d’application de la buse pour bien comprendre la relation entre la vitesse et la pression qui vous permettra d’obtenir la taille de gouttelettes et le volume d’eau souhaités.
- Ne pas pulvériser le produit de trop haut et choisir le bon angle. « Je me promène parfois dans les champs et je vois des rampes de pulvérisation si élevées qu’elles empêchent le produit d’atteindre les endroits souhaités », dit-il. « Si vous allez trop vite, la rampe de pulvérisation a du mal à garder la bonne hauteur. Restez à une vitesse qui permet à vos rampes de pulvérisation d’être suffisamment basses pour permettre une bonne couverture du produit. »
- Calibrer votre pulvérisateur. Assurez-vous que votre pulvérisateur remplit sa fonction et qu’il applique le produit au bon endroit. Assurez-vous qu’il n’y a aucun blocage, que le débit d’application est constant et que le jet est uniforme. Troy Basaraba mentionne qu’un moyen de vérifier le jet est d’utiliser un papier buvard, ce qui permet de montrer la couverture de votre pulvérisateur.
- Surveiller les conditions climatiques. Rester à l’affût de la météo ne se limite pas à la température. Les températures froides et les températures chaudes ont une incidence sur les applications, mais il ne faut pas oublier le vent, l’humidité, les inversions de température et la pluie. Rester à l’affût de la météo pendant l’application est une étape cruciale.
- Évaluer votre performance. Troy Basaraba signale que l’évaluation de votre application et de la performance de votre produit au moment opportun constitue une étape qui est souvent oubliée. « J’insiste sur le fait que les producteurs doivent choisir le bon moment pour vérifier et constater le résultat de leurs applications », ajoute-t-il. « Si vous vérifiez le tout environ deux semaines après une application, vous saurez quel contrôle vous avez obtenu et vous pourrez être en mesure de rectifier le tout au besoin. De plus, vous obtenez des renseignements d’ici la fin de la période des applications pour savoir quel produit appliquer l’année suivante. » Utiliser des outils numériques pour effectuer le suivi des applications est un moyen très efficace pour comprendre la performance des fongicides.