Des peuplements de près de 112 500 plants par hectare pourraient être nécessaires pour atteindre régulièrement les
objectifs de rendement de l’avenir, soit 18 t.m./ha9. La photosynthèse est un des mécanismes végétaux
qui demeurent dans la mire des améliorateurs pour éventuellement augmenter le rendement des
cultures1,11,12. Présentement, on tente d’améliorer la photosynthèse en intervenant sur l’angle des
feuilles pour maximiser la capture de la lumière du soleil et sur les caractéristiques de verdeur tardive pour
prolonger la durée de la photosynthèse pendant le remplissage du grain. Les feuilles inclinées à 75 % par rapport
à l’horizontale reçoivent suffisamment de lumière solaire pour saturer la photosynthèse, tandis que la lumière
directe restante pénètre dans les feuilles inférieures des plants11. Il est prouvé que cette
inclinaison des feuilles vers le haut a été introduite dans les produits de maïs modernes par la mutation d’une
protéine de liaison à l’auxine13. La distribution et la sensibilité de l’auxine sont influencées par
les variations du rapport R/RL (lumière rouge / lumière rouge lointain). Les plantes sont capables de détecter
leurs voisines par les variations du rapport R/RL dans la canopée. La diminution de l’espace entre les plants peut
entraîner la production de plants élancés, la diminution des ramifications et une redistribution des feuilles vers
la partie supérieure de la canopée afin de limiter les feuilles inférieures, à l’ombre.
Retarder la sénescence des feuilles, une caractéristique appelée verdeur tardive, permet aux plants de maïs de
poursuivre la photosynthèse pendant le remplissage du grain. En permettant aux plants de continuer à convertir la
lumière du soleil en énergie, la photosynthèse contribue à augmenter le poids du grain. Toutefois, ce phénomène
pourrait ne contribuer que peut à l’augmentation du poids du grain, car les produits de maïs plus tolérants aux
maladies peuvent conserver des feuilles en santé et poursuivre la photosynthèse jusqu’à la fin du stade de
remplissage du grain6.
Les plantes sélectionnées par les améliorateurs pour leur performance dans les peuplements plus denses l’ont
également été pour une meilleure résistance à la sécheresse. Les produits de maïs tolérants à la sécheresse
contiennent de multiples gènes qui influencent leur aptitude à supporter des périodes de sécheresse. L’aptitude à
tolérer la sécheresse est une mesure quantitative dont le degré d’expression est contrôlé par de multiples gènes
aux effets différents et est influencé par l’environnement. La sélection des produits de maïs pour incorporer les
multiples gènes de la tolérance à la sécheresse leur permet de supporter des stress environnementaux comme la
sécheresse sans subir de pertes de rendement.
Les produits de maïs améliorés qui peuvent être semés à des taux plus élevés ont également été sélectionnés pour
l’utilisation plus efficace de l’azote (N). Une étude sur l’utilisation et l’efficacité du N dans les produits de
maïs de quatre décennies (années 1970, 1980, 1990 et 2000) a montré que les produits de maïs modernes peuvent
utiliser le N plus efficacement6. Lorsque semés dans un milieu pauvre en azote (environ 70 kg/ha), les
produits de maïs commercialisés au début des années 1970 et 2000 présentaient des taux d’infertilité de 17 et 5,8
%, respectivement6. Les produits de maïs plus récents étaient capables de distribuer plus efficacement
le carbone et l’azote dans la tige et l’épi, même sans fertilisation et même si le N était limité. On pense que la
sélection des produits de maïs a conduit à des plantes dotées de caractéristiques permettant d’améliorer les voies
métaboliques vers l’épi. Les plants de maïs cultivés en densité élevée produisent généralement des systèmes
racinaires plus petits susceptibles de limiter la capacité des plantes à atteindre les nutriments. Cependant, les
produits de maïs améliorés peuvent absorber efficacement le N et le distribuer aux épis en développement.
L’architecture et les processus métaboliques des plants de maïs ont été modifiés au fil du temps, ce qui a mené à
une amélioration de l’indice de récolte et à une augmentation du potentiel de rendement des produits de maïs. Ce
gain de rendement peut être attribué à l’amélioration génétique issue de la sélection végétale dirigée ainsi qu’à
l’évolution des pratiques agronomiques. Les modifications génétiques en faveur de l’absorption et de l’utilisation
efficace du N, l’augmentation de la photosynthèse ainsi que les améliorations apportées à l’indice de récolte et à
l’architecture du couvert végétal sont les éléments clés qui ont permis d’augmenter la densité des peuplements et
les rendements des produits de maïs.
Sources
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associated with genetic improvement for grain yield of maize hybrids released in different decades. Crop
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gradual planting density pressure. Scientific Reports vol 8. 17281.https://doi.org/10.1038/s41598-018-35275-w
8Watters, H. 2011. Evaluation of plant populations across 150 years of corn genetics. Ohio State
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9Haegele, J.W., Becker, R.J., Henninger, A.S., and Below, F.E. 2014. Row arrangement, phosphorus
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10Fromme, D.D., Spivey, T.A., Grichar, W.J. 2019. Agronomic response of corn (Zea mays L.) hybrids
to plant populations. International Journal of Agronomy vol 2019:1-8.https://www.hindawi.com/journals/ija/2019/3589768/
11Long, S.P., Zhu, X-G., Naidu, S.L., and Ort, D.R. 2006. Can improvement in photosynthesis increase
crop yields? Plant, Cell & Environment vol 29:315-330. https://doi.org/10.1111/j.1365-3040.2005.01493.x
12Ren, B., Liu, W., Zhang, J., Dong, S., Liu, P, and Zhao, B. 2017. Effects of plant density on the
photosynthetic and chloroplast characteristics of maize under high-yielding conditions. Naturwissenschaften vol
104:12https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28246890/
13Fellner, M., Ford, E.D., and Van Volkenburgh, E.V. 2006. Development of erect leaves in a modern
maize hybrid is associated with reduced responsiveness to auxin and light of young seedlings in vitro. Plant
Signal Behavior vol 1:201-11. https://doi.org/10.4161/psb.1.4.3106
Énoncés légaux
La performance peut varier d’un endroit à l’autre et d’une année à l’autre, compte tenu des variations locales
dans les conditions de croissance, de sol et de climat. Si possible, les producteurs devraient évaluer les
résultats de plusieurs sites et années et devraient tenir compte des conséquences de ces conditions sur leurs
champs.
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