À l’approche d’une nouvelle saison de cultures, Troy Basaraba, représentant, développement de marché chez Bayer, propose cinq questions clés aux producteurs céréaliers en vue de leur garantir une stratégie gagnante de gestion des mauvaises herbes.

Votre stratégie en matière de semis peut-elle simplifier la pulvérisation?

Bien qu’il soit tentant de semer le plus possible en une seule journée, cela risque de vous mettre dans l’embarras plus tard dans la saison. Envisagez d’échelonner vos semis pour couvrir moins de superficie par jour si la météo le permet. Ainsi, vous ne serez pas obligé de vous précipiter dans vos applications d’herbicides en cours de culture, puisque vos champs auront des maturités différentes et n’atteindront pas tous leur fenêtre de pulvérisation en même temps.

Connaissez-vous bien votre produit?

Selon monsieur Basaraba, il est important de bien comprendre le mode d’emploi sur l’étiquette de l’herbicide pour cultures céréalières que vous avez choisi. « Connaissez la période d’application recommandée, les conditions propices au bon fonctionnement du produit, et celles qui peuvent nuire à son efficacité. De cette façon, vous serez assuré que le produit choisi répond le mieux à vos besoins, ou vous saurez si vous devez vous tourner vers d’autres solutions », explique monsieur Basaraba.

Comprendre le mode d’emploi sur l’étiquette des herbicides pour cultures céréalières aide également à éviter les erreurs de mélange en réservoir. Assurez-vous de savoir quels mélanges en réservoir homologués ou reconnus répondent le mieux à vos besoins, et comment effectuer correctement le mélange en réservoir. Bien connaître quels pesticides se mélangent bien et ne provoquent pas d’antagonisme dans la lutte contre les mauvaises herbes ou de réaction négative de la culture s’avère également essentiel.

An example of a leaf burn as a result of incorrect tank mix practices

Des pratiques inadéquates en matière de mélange en réservoir peuvent entraîner des dommages aux cultures, tels que le blé brûlé causé par un mélange ayant chauffé et endommagé la culture.

Quelles sont les conditions?

Gardez un œil sur votre champ et soyez attentif aux conditions météorologiques à l’approche de la saison de pulvérisation. Des facteurs, tels que le stade de croissance, la température, la teneur en eau et le taux d’humidité ont tous une incidence sur la performance du produit et doivent être surveillés afin de déterminer le moment optimal de pulvérisation.

« En général, les herbicides sont plus efficaces lorsqu’ils ciblent des mauvaises herbes jeunes et petites », affirme Troy Basaraba. « Cela vous permet non seulement de lutter plus facilement contre les mauvaises herbes, mais aussi de favoriser une période de croissance critique sans mauvaises herbes pour votre culture céréalière afin d’obtenir un meilleur rendement. Je pense que beaucoup d’entre nous conviennent que même une application insuffisante réalisée au bon moment sur de jeunes mauvaises herbes vous sera plus utile qu’une application généreuse au mauvais stade. »

Il est également essentiel de repérer les différences sur le plan du spectre de mauvaises herbes sur la ferme et d’adapter les pratiques et les produits en conséquence. « Un herbicide peut ne pas avoir la même efficacité d’un acre à l’autre », dit-il. « Saisissez les besoins de chaque champ, puis adaptez les groupes, les modes d’action, le volume d’eau ou autres mesures de contrôle dans le cadre de votre stratégie de gestion intégrée des ravageurs, si nécessaire. »

Quelles sont vos pratiques d’application des produits?

Il est important de vérifier le volume d’eau nécessaire, la taille de la buse et des gouttelettes, ainsi que la vitesse du pulvérisateur pour le produit choisi, afin d’en optimiser l’efficacité. Troy Basaraba conseille généralement de régler la taille des gouttelettes entre 250 et 400 microns pour les herbicides de contact et les herbicides systémiques (gouttelettes de taille moyenne à grossière). « Cette configuration, associée à une vitesse raisonnable et à un volume d’eau approprié, peut être gagnante pour vous, et peut aussi potentiellement compenser d’autres facteurs imparfaits dans votre processus d’application », affirme monsieur Basaraba.

Tableau de la taille des gouttelettes par volume d’eau

Tableau de la taille des gouttelettes par volume d’eau, allant de fines (en haut à gauche) à grossières (en bas à droite) avec indication des tailles de gouttelettes recommandées. [Crédit : Tom Wolf]

Les fines gouttelettes (généralement inférieures à 200 microns) peuvent offrir une grande couverture, mais elles comportent un risque énorme de dérive due au vent. À l’inverse, les gouttelettes de taille grossière (généralement supérieures à 400 microns) peuvent nuire à la performance du produit, car elles ne procurent pas une couverture suffisante.

Revoir vos pratiques peut également vous aider à éviter l’erreur la plus courante en matière d’application d’herbicides, soit de précipiter le processus. Plutôt que de rouler plus vite dans un champ pour accélérer l’application, monsieur Basaraba recommande d’augmenter la capacité du pulvérisateur ou de réduire le temps de chargement. Ces modifications peuvent favoriser une meilleure couverture et une meilleure performance des herbicides ainsi que rendre l’opérateur plus diligent dans sa tâche de pulvérisation.

Exemple d’une utilisation de volumes d’eau inappropriés

L’utilisation de volumes d’eau inappropriés peut conduire à un contrôle inefficace des mauvaises herbes, tel qu’illustré.

Avez-vous un plan d’urgence?

Il importe d’avoir un plan, tout comme il est essentiel d’être prêt à réagir et à s’adapter au besoin. « Préparez des plans de rechange en cas de changements des conditions », soutient Troy Basaraba. « Ces options vous permettront d’agir rapidement et de manière réactive au cas où des conditions inattendues viennent entraver votre plan principal. Ainsi, vous pourrez rester sur la bonne voie autant que possible, quoi qu’il arrive durant la saison ». Au moment d’élaborer vos plans de base et d’urgence, faites appel aux agronomes et détaillants locaux ainsi qu’aux conseillers de Bayer. Votre représentant de Bayer peut vous donner des renseignements supplémentaires à propos de la saison à venir, ainsi que des conseils sur les produits, les fenêtres d’application et les pratiques qui répondront le mieux aux besoins de vos champs.